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10/02/2021
A l’âge de 11 ans, elle entre comme pensionnaire au Monastère de la Visitation de Troyes. Pendant 5 ans, elle développe ses facultés humaines et intellectuelles, mais surtout, elle est influencée par la Mère Chapuis, grande contemplative et douée d’une clairvoyance remarquable sur les nécessités sociales de l’époque.
Elle se forme pour être avec le Père Brisson, la future Fondatrice des œuvres-ouvrières et de la Congrégation des Oblates de Saint-François de Sales. Elle quitte le monastère à 16 ans. Ses parents veulent compléter sa formation en vue de son mariage avec " un jeune homme distingué et muni d’une bonne fortune ". Mais elle veut être religieuse, et attend ses 21 ans, pour désobéir à ses parents.
Entrant incidemment dans un atelier d’adolescentes à la lunetterie de Sézanne, elle sent tout-à- coup naître en elle l’ardent désir d’un don total à l’apostolat et à la promotion de la jeunesse ouvrière.
En effet, au milieu du XIX° siècle, la rapide expansion industrielle de Troyes, spécialisée en bonneterie, réclame la main-d’œuvre féminine. Les jeunes filles des campagnes déferlent dans la ville, à l’aventure, sans abri assuré, sans ressources, démunies de tout, exposées aux plus graves dangers de la prostitution. Le Père Brisson procure des locaux, des vivres, suscite des aides bénévoles à Léonie, qui a le même charisme que lui, et est douée d’une intelligence créative.
A 22 ans, en 1866, Léonie prend la direction des œuvres-ouvrières.
En 1868, elle reçoit l’habit de la nouvelle congrégation et prend le nom de Sœur Françoise de Sales.
Les œuvres-ouvrières prennent alors un développement d’une originalité jusque là inconnue : patronages, multiplication des maisons de famille où les jeunes filles reçoivent une formation pratique dans une ambiance de travail, en préparation de leur vie familiale future.
Mère Aviat se fait ouvrière avec les ouvrières, leur enseigne le goût d’une tâche bien remplie, même si leur gain est minime (1 sou de l’heure).
Et pourtant, à la fin de la semaine, chacune, gérant son petit pécule, trouve le moyen de mettre quelques sous à la caisse d’épargne, créée à l’œuvre même par la Mère Aviat. On voit par exemple que si une ouvrière est malade, on se distribue son travail, et son salaire lui est intégralement versé. Une moyenne de 450 ouvrières participent à la retraite annuelle prêchée par le Père Brisson.
Bientôt, les Fondateurs adjoignent aux œuvres-ouvrières, des écoles élémentaires, puis des pensionnats pour les jeunes filles.
Mère Aviat va alors 8 ans à Paris, afin de réorganiser un pensionnat pour jeunes filles de familles aisées. Elle revient à Troyes et en 1893, est réélue Supérieure Générale. Elle donne des bases solides aux fondations qui existent et se développent : en Europe, Suisse, Autriche, Angleterre, Italie, missions d’Afrique du Sud, implantions en Equateur...
Avec la spoliation des biens des Congrégations Religieuses en France, en 1903, 25 maisons sont fermées et abandonnées au liquidateur séquestre. Pour les ouvrières, c’est la consternation. Mère Aviat maîtrise la situation : à certaines filles, elle demande le sacrifice de se mettre en civil, pour sauver les œuvres et les écoles, à d’autres, de partir à l’étranger. Léonie transfert la Maison-Mère en Italie.
En 1893, Sa Sainteté Léon XIII accorde l’approbation de la Constitution de la Congrégation. En 1911, Sa Sainteté Pie X, donne l’approbation définitive aux Constitutions.
Mère Aviat décède le 10 avril 1914, après une courte maladie.
Son corps est transféré en 1961, dans la crypte de la Maison-Mère à Troyes, rue des Terrasses.
Son cercueil ouvert, le corps est retrouvé intact, 47 ans après son inhumation. Cette même année, c’est la reconnaissance par le pape d’un miracle en faveur d’un jeune Sud-Africain, et en 1992, d’une jeune Américaine. Elle est béatifiée en 1992 par le Pape Jean-Paul II, et canonisée en 2001.
10/02/2021
dans une noble famille catholique, il était destiné à un brillante carrière juridique.
Son père l'envoie étudier à Paris. Mais il y découvre la théologie et les problèmes de la prédestination, soulevés par les calvinistes. Scrupuleux, il se croit prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu'au jour où il découvre le "souvenez-vous", la prière mariale attribuée à saint Bernard.
Il retrouve la paix et ce sera l'un des grands messages de sa vie quand il pacifiera sainte Jeanne de Chantal, puis quand il écrira son "Introduction à la vie dévote".
Prêtre, puis évêque de Genève, il réside à Annecy, car Genève est la "Rome" des calvinistes. Il fréquente les plus grands esprits catholiques de l'époque, introduit en France la réforme des carmels initiée par sainte Thérèse d'Avila, la fondation de l'Oratoire français par Pierre de Bérulle (1611) - l'Oratoire avait été fondé à Rome en 1564 par saint Philippe Néri.
Lui-même fonde l'Ordre des Visitandines pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible santé.
Son "introduction à la vie dévote" est un ouvrage qui s'adresse à chaque baptisé. Il y rappelle que tout laïc peut se sanctifier en faisant joyeusement son devoir d'état, en lequel s'exprime la volonté de Dieu.
Il est le patron des journalistes car il écrivit de nombreuses feuilles imprimées qui sont des "gazettes" pour s'adresser aux calvinistes qu'il ne peut rencontrer.
Il est le saint patron des sourds-muets parce qu'il a pris sous sa protection pendant 17 ans (jusqu'à sa mort) le sourd-muet Martin, et l'a lui-même patiemment enseigné et catéchisé.
Le 2 mars 2011, la catéchèse de l'audience générale a été consacrée à saint François de Sales.
Dans sa jeunesse, a rapporté le Pape Benoît XVI, il "vécut une profonde crise spirituelle alors qu'il méditait la pensée de saint Augustin et de saint Thomas d'Aquin. Crise qui le porta à s'interroger sur le salut de l'âme et la prédestination de Dieu à son égard, en vivant dramatiquement les grandes questions théologiques qui agitaient l'époque". A vingt ans cependant, "il trouva la paix dans l'amour de Dieu, dans un amour sans conditions, confiant dans l'amour divin. Tel fut le secret de toute sa vie". Puis il a rappelé que François de Sales fut ordonné prêtre en 1593 et évêque de Genève en 1602, alors que la ville était le bastion du calvinisme.
"Apôtre, prédicateur et écrivain, homme de prière et d'action engagé dans le débat avec les protestants, il expérimenta au-delà de la nécessaire controverse théologique l'efficacité des rapports personnels et de la charité".
Avec sainte Jeanne de Chantal, il fonda l'ordre de la Visitation, caractérisé par une totale consécration à Dieu, dans la simplicité et l'humilité. François de Sales mourut en 1622.
Dans son Introduction à la vie dévote, il lance une invitation qui pouvait sembler révolutionnaire pour l'époque: "Être tout entier à Dieu et vivre pleinement dans le monde les devoirs de son état... C'est ainsi que naquit par l'appel aux laïcs l'attention portée à la consécration des choses temporelles et à la sanctification du quotidien, sur lesquels insistent le Concile Vatican II et la spiritualité contemporaine".
Saint François de Sales est un témoin exemplaire de l'humanisme chrétien, exposé avec familiarité, à l'aide de paraboles parfois poétiques.
Il y rappelle que "l'homme porte en lui la nostalgie de Dieu et qu'en lui seul il est possible de trouver et réaliser la joie véritable".
François de Sales s'épuisera une bonne partie de sa vie au service de Dieu et des hommes.
Ordonné à 35 ans, il ne s'épargnera rien pour annoncer l'évangile: ni visites dans son diocèse, ni catéchèses des petits enfants, ni visites aux condamnés, ni voyages apostoliques... C'est l'époque où l'Église romaine, face au protestantisme et à la doctrine de la prédestination, reprend courage et se lance dans le grand mouvement de la Contre-Réforme.
Il entreprend d'écrire des lettres personnelles aux gens qu'il ne peut atteindre. Puis il fait appel à l'imprimerie pour éditer des textes qu'il placarde dans les endroits publics et distribue sous les portes.
Vrai pasteur d'âmes, il amena à la communion catholique un grand nombre de frères qui en étaient séparés, il enseigna aux chrétiens par ses écrits la dévotion et l'amour de Dieu et, avec sainte Jeanne de Chantal, il fonda l'Ordre de la Visitation.
Alors qu'il demeurait à Lyon dans l'humilité, il rendit son âme à Dieu le 28 décembre 1622 et fut mis au tombeau en ce jour à Annecy en 1623.
10/02/2021
Thérèse Chappuis, née le 16 juin 1793 à Soyères, morte le 7 octobre 1875 à Troyes, devint Sœur Marie de Sales en 1816 en prononçant ses vœux au couvent de la Visitation à Fribourg.
La religieuse visitandine, de l'ordre fondé par Saint-François de Sales, fut une grande voyageuse pour l'époque: de Fribourg, elle se rendit à Metz, à Bruxelles, elle fut durant six ans la supérieure du monastère de la Visitation à Paris et pendant quarante ans la Mère supérieure de celui de Troyes où elle dirigea l'école de St- François de Sales tout en travaillant au renouveau de la vie monastique.
Photo du Monastère de la Visitation à Troyes
Avec l'abbé Brisson, elle fut l'instigatrice de la fondation des Congrégations des Oblats et Oblates de St-François de Sales.
Toute sa vie elle sera restée fidèle aux commandements du Seigneur, et toute en Sa Présence, illustrant ainsi ce qu'elle avait écrit : « L'important est de se donner tout entier au moment présent : tout est là. »
10/02/2021
Louis Brisson est né à Plancy (France), le 23 juin 1817. Il est baptisé le 29 juin. Dès l'âge de cinq ans, il manifeste déjà son zèle en recrutant des auditeurs pour la Mission qui se prêche à Plancy. Cet amour précoce pour les âmes est l'indice de sa vocation sacerdotale ; elle se développe sous l'influence de sa pieuse mère. Celle-ci le prépare dans le renoncement et le sacrifice joyeux à sa Première Communion. Cet acte si important marque sa vie; il l'accomplit à onze ans, dans l'église de Plancy, avec une grande ferveur. Ce contact intime avec son Dieu allume dans son coeur ce vif amour pour Notre Seigneur au Saint Sacrement qui sera sa grande dévotion.
Après avoir fait ses premières classes latines au presbytère de Plancy, il entre au Petit Séminaire de Troyes et s’y distingue par son ardente piété et la supériorité de son intelligence. Puis il poursuit brillamment ses études au Grand Séminaire.
Le 19 décembre 1840, l'Abbé Brisson est ordonné prêtre et le 22 décembre, il chante solennellement sa première Messe à Plancy. Peu de temps après son ordination, il est nommé aumônier de la Visitation de Troyes; il exercera ce ministère pendant quarante-quatre ans.
La Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis a reçu de Dieu la mission d'établir une Congrégation de Prêtres destinés à répandre dans le monde l'esprit et la doctrine de saint François de Sales, et le Seigneur lui a fait connaître que l'Abbé Brisson est l'instrument providentiel, choisi par Lui, pour coopérer à la fondation de cette Oeuvre.
La Servante de Dieu l'en ayant averti, c’est pour l'Abbé Brisson l'occasion d'une longue et terrible lutte. Il ne veut pas céder aux instances de la Vénérable Mère ; il craint d'enchaîner sa liberté et il éprouve une vive répugnance à faire ce qu'elle désire. Le Seigneur lui confirmera lui-même que cet appel vient de Lui.
Attendant l'heure de la Providence pour commencer la fondation des Prêtres, l’Abbé Brisson se donne sans compter à différentes oeuvres d'apostolat dans la ville de Troyes. Dès l'année 1857, il collabore activement avec Monseigneur de Ségur à l'établissement, dans le diocèse, de l'Association catholique de Saint-François de Sales, dont il est nommé directeur en 1858.
L'Abbé Brisson ouvre en même temps à Troyes des maisons de patronage pour les jeunes ouvrières, très nombreuses dans ce centre industriel.
Fin 1866, il en confie la direction à deux anciennes élèves de la Visitation de Troyes et, avec l’aide de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis, il les forme à la vie religieuse, d'après l'esprit de saint François de Sales.
Le 30 octobre 1868, Monseigneur Mermillod donne l'Habit religieux aux deux premières Oblates. Le 11 octobre 1871, Monseigneur de Ségur préside la cérémonie de leur Profession. Le nouvel Institut est un des moyens dont la Providence va se servir pour répandre dans le monde la doctrine de saint François de Sales, par les oeuvres d’apostolat.
Ces consolants débuts ont leur magnifique couronnement par la fondation des Oblats de Saint François de Sales. Une circonstance toute fortuite amène l'Abbé Brisson à la commencer. Monseigneur Ravinet, Evêque de Troyes, lui demande de reprendre une Ecole secondaire dans sa ville épiscopale. L’Abbé Brisson croit le moment opportun pour réaliser la pensée de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis. Il ouvre le Collège où bientôt viennent le rejoindre de dévoués collaborateurs.
Le 11 octobre 1874, les Oblats commencent leur noviciat, et le 27 août 1876, le Père Brisson fait Profession, entouré des cinq premiers Oblats qui prononcent ensuite leurs voeux entre ses mains.
Les deux Instituts des Oblats et des Oblates de Saint-François de Sales, encouragés et approuvés par Pie IX et Léon Xlll, prennent une rapide extension en Europe d'abord, puis en Afrique et en Amérique. Leurs oeuvres se multiplient : collèges, pensionnats, écoles, patronages, missions.
Le Père Brisson en est l'âme et gouverne ses deux familles avec cette sûreté de vue et cette clairvoyance de l'avenir que Dieu accorde si particulièrement aux fondateurs. Tout converge vers lui. Il traite lui-même toutes les affaires: direction des études, travaux intellectuels, sciences, arts, constructions, organisations matérielles et économiques, rien ne lui reste étranger; son génie créateur embrasse tout.
Il allie à cette connaissance approfondie des choses pratiques une vie intérieure très intense. C'est essentiellement une âme d'oraison ; son union à Dieu est habituelle, il se tient continuellement en sa divine présence. Il possède à un rare degré le discernement des esprits; il a le don de lire dans les âmes et de leur communiquer la foi ardente qui ranime. Il exerce sur elles un attrait irrésistible qui les amène, presque à leur insu, à l'accomplissement des actes les plus généreux, par amour pour Dieu.
Ce remarquable ascendant, le Père Brisson l'exerce non seulement sur sa double famille religieuse, mais encore sur la plupart de ses nombreux visiteurs. Sa mansuétude s'étend à tous ; chacun bénéficie sans distinction de son incomparable charité qui rappelle celle de Notre Seigneur Lui-même. Le sceau divin de l'épreuve marque la vie du Père Brisson dès le moment où il commence la fondation de l'Oeuvre à laquelle il est destiné ; mais il s'imprime plus fortement encore sur les dernières années de son existence si féconde.
La persécution religieuse déchaînée en France contre les instituts religieux anéantit en partie ses oeuvres si prospères. Ses enfants spirituels sont expulsés; lui-même, empêché par son grand âge de les suivre en exil, se voit contraint, en 1903, de chercher refuge à Plancy, dans I'humble maison qui avait abrité son enfance.
En ces heures douloureuses de I'adversité, la vertu du Père Brisson brille dans tout son éclat.
Il tient son âme respectueuse à l'égard des volontés et des permissions de Dieu et redit avec le saint homme Job: « - Le Seigneur m'a tout donné, le Seigneur m'a tout ôté. Que son saint Nom soit béni ! -»
Ferme dans sa foi et sûr des promesses divines pour I'avenir de ses deux Instituts, il n’est point ébranlé dans son invincible confiance : Restons bien dans l’assurance que Dieu est avec nous, dit-il; tout ce qu’Il permettra sera pour nous un grand bien personnel et sa gloire sera propagée par nous d’une façon plus complète.
Le Seigneur récompense la foi de son fidèle serviteur; il voit bientôt fleurir à l'étranger les oeuvres des Oblats et des Oblates. A Plancy, la Providence lui ménage la consolation de continuer son apostolat auprès des jeunes ouvrières, dans une maison de patronage, dernier fruit de son zèle.
Le Père Brisson achève ainsi sa course, comme il l'a commencée : au pays de sa naissance, en travaillant jusqu'à son dernier jour au salut des âmes qu’il a tant aimées !
En janvier 1908, une douloureuse maladie fait pressentir sa fin prochaine. Il l'envisage avec la paix du bon serviteur qui a fidèlement accompli la mission dont Dieu I'a chargé.
Il reçoit les derniers sacrements, le coeur tout embrasé d'amour, avec les sentiments de la foi la plus vive. Le jour de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, le 2 février, à l'âge de 90 ans, il rejoint paisiblement son Seigneur.
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